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Jean LECANUET
Jean LECANUET
1920 - 1993
1920 - 1993




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CITATIONS
LE M.R.P.

Le grand tournant de la vie de Jean Lecanuet a été celui de sa rencontre, au cours d'une réunion organisée en 1945 à Lille par le M.R.P., avec Pierre-Henri Teitgen, puis avec André Colin. Conquis par l'éloquence de Pierre-Henri, par sa foi entraînante, ses idées concrètes et modernes, le voilà embarqué !
Pierre-Henri Teitgen lui demande : "Comptez-vous être des nôtres ?",
il répond "Tout de suite". Désormais, sa carrière ou plutôt l'orientation majeure de sa vie sera politique.

"Pour moi, lorsque j'étais un jeune homme de vingt-quatre ans, le M.R.P., c'était non seulement la transcription, dans l'action, d'une volonté de justice sociale, les suites de la Résistance, bien entendu, mais c'était aussi l'entrée des catholiques, définitivement, dans la République". Le M.R.P. a été le moment de l'insertion non remise en cause des catholiques, et plus largement des chrétiens, dans la République et dans la démocratie".

Dernier Président du M.R.P. en 1963, Jean Lecanuet, après sa campagne présidentielle, jugera nécessaire la création d'un nouveau parti animé par les mêmes idéaux. Il dira lui-même à ce propos :

"Je constate que la mort du M.R.P. a des causes accidentelles : la renaissance du gaullisme, le courant indépendant de l'époque avec Antoine Pinay... mais en profondeur, le M.R.P. est peut-être mort, comme un fruit qui s'est accompli, de sa réussite".



ROBERT SCHUMAN

"Il ne fit pas de sa vie une carrière, mais un service. Il traversa la IIIème République, comme il aborda la Vème, à l'écart des intrigues, sans laisser altérer ses convictions par la mode des régimes qui passent. Il vit se dresser et s'effondrer d'immenses idoles. Il pressentait leur déclin au premier éveil de leur démesure. La pureté de son caractère le portait sans effort au-dessus de la mêlée des passions. Il marchait devant son époque d'un pas tranquille.

Robert Schuman annonçait un monde nouveau. Nous sentîmes qu'avec lui nous pourrions commencer à surmonter les fatalités de l'histoire."





LES INTELLECTUELS ET LES POLITIQUES

"Le problème des rapports entre les intellectuels et la politique n'a jamais été pleinement résolu, et peut-être pouvez-vous lui donner une esquisse de solution assez originale que j'oserais dire "centriste", puisqu'elle ne serait ni de contestation systématique ni d'apologie sollicitée. Vous avez besoin des expériences que nous tentons, nous hommes politiques, des paris que nous nous efforçons de tenir en assumant des risques ; mais nous avons besoin de votre intransigeante fidélité au pluralisme démocratique, nous avons besoin de votre liberté de jugement, de l'exercice continué de votre esprit critique et de tout ce qu'implique de rechercher le progrès de la pensée politique.. Progrès qui requiert contacts et échanges avec des esprits qui nous refusent leur collaboration proprement politique, voire qui contestent les orientations, la stratégie et quelque unes des finalités de nos engagements".

Lettre à Etienne Borne et Henri Bourbon - juillet 1966




LA DEMOCRATIE

"S'il fallait donner de la démocratie une définition, je choisirais celle que proposait Marc Sangnier : c'est "le régime politique qui tend à porter au maximum la conscience et la responsabilité de chacun". En ajoutant que cette responsabilité s'exprime dans un réseau de communautés vivantes : famille, communauté de travail, commune, région, patrie, Europe, communautés internationales.
Il faut laisser le maximum de responsabilités aux communautés les plus proches de l'homme et ne transférer au niveau supérieur que les tâches qui ne peuvent être accomplies au niveau inférieur".


Rapport du 3ème Congrès du P.P.E. - 1er septembre 1980




L'EUROPE

"Je défends la cause de l'Europe depuis mon entrée au Parlement en 1951.

Je voterai le projet de loi constitutionnelle, modifié, tel qu'il nous sera soumis, parce qu'il constitue le préalable juridique indissociable de la ratification de Maastricht, dont dépend l'avenir de l'Europe. Ce traité s'inscrit dans la droite ligne des accords qui ont jalonné la construction communautaire, depuis le traité de Rome jusqu'à l'Acte unique européen, dont les conséquences sont considérables.

Les "pères fondateurs" de la Communauté -Robert Schuman, dont je me reconnais comme l'un des disciples, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi- ont voulu construire l'Europe pour relever un triple défi : celui de l'impérialisme soviétique, celui de la reconstruction de l'Europe après la guerre et celui, à l'époque le plus difficile à plaider, de la réconciliation entre vainqueurs et vaincus. Sur ces trois points, le but visé a été atteint".


Débats Sénat - 2 juin 1992